Magali Launay

Magali Launay, fille d’Alain et Jacqueline Launay, originaire de Tours, prés des Châteaux de la Loire, est née le 15 mai 1975.

Son père travaillait dans la fonction publique, dans l’Urbanisme, sa mère était employée de banque au Crédit Lyonnais. Elle a grandit dans la ville de Tours en Indre et Loire entre le Sanitas et à proximité du bd Thiers.

Souvenir de l’école primaire : elle se souvient de la mixité sociale et communautaire. C’est en CM1, à 9 ans, qu’elle commence le patinage artistique, par le biais de l’école. C’est l’époque où elle fréquentait le parc de la ville l’Ile Balzac, et passait du temps à la piscine Municipale.
Fille unique, elle se rappelle son enfance heureuse avec Usha, sa meilleure amie d’origine Indienne.

Le pays de Rabelais

C’est dans la vallée des Rois, des Châteaux de la Loire, qu’elle découvre cette magnifique Région mais aussi la France ; la Normandie, la Belgique, le Jura, les Alpes, le Massif Centrale, le Lotte. Elle aime narrer ces vacances à la ferme chez les amis de la famille dans le Lot. Ce qui suscite chez elle une curiosité et un goût de la rencontre avec les autres, à travers le théâtre et les concerts. Pour compenser son absence de frères et sœurs, elle passe beaucoup de temps dans la famille d’Usha.

Magali sera co-élevée par ses grands parents, les grands-mères Suzanne et Lucienne et André le grand-père paternel, horloger, chez qui elle passait ses mercredis, à démonter les réveils. Grand-mère Lucienne, la femme d’André, confectionnait avec Magali, des maisons en cartons avec les emballages.

Le terrain familial était coupé en deux parcelles, l’une pour sa mère où habitait la famille et l’autre la maison de l’oncle, la tante et son cousin Patrick. Patrick son ainé de plusieurs années était féru de musique, il jouait le rôle du frère de substitution, et possédait une mobylette violette.

C’est dans cette zone maraîchère constituait de petits pavillons, datant des années cinquante que jouait la bande d’enfants dont Magali. L’enfant qu’elle était n’a pas oublié la Mamie Oscolkoff, d’origine Russe, avec ses petites filles dont Astrid du Canada.

C’est dans cette Ville bourgeoise, dans son quartier paisible bordé de jardins ouvriers, de travailleurs des chemins de fer accédant à la propriété, qu’elle écoulera des jours heureux. Elle ne sera jamais en phase avec cette société bourgeoise de Tours, avec laquelle elle se sent en décalage et ne partage pas les mêmes centres d’intérêts.

De ce pays à la gastronomie célèbre, elle gardera le goût d’une bonne table en famille ou entre amis ; elle dit volontiers que cela crée du lien ou entretien celui qui existe, car l’essentiel c’est bien de partager et de faire ensemble. Peut-être que l’arrière-grand-père « ch’timi » pépé Crignon, celui qui finissait les repas familiaux en chantant des chansons grivoises et confectionnait de bonnes gaufres, lui aura laissé cette héritage : la Cuisine.


Un réseau familial très présent

La présence et proximité du tissu familial est importante ; une société de femme, très proches la grand-mère la mère et la tante. Mamie Suzanne cette force de la nature lui transmettra ses valeurs, elle qui a lutté toute sa vie et n’a jamais baissé jamais les bras.

C’est au collège Anatole France, entre le Cher et la Loire, à coté de la Bibliothèque Municipalité de Tours, qu’elle poursuivra ses études. Elle traversait la ville bourgeoise et plate en plein cœur du vieux Tours ce centre médiéval de maisons à colombage, par l’avenue de Grammont.
Tours, l’ancienne ville de César, ville Universitaire, accueille au collège A. France beaucoup d’enfants de commerçants, mais c’est Usha son amie que Magali décide de suivre. Il faut dire que les grands-parents d’Usha sont enseignants et connaissent la réputation de l’établissement.

Magali se montrera être une élève consciencieuse avec de bons résultats.

Son père a participé au championnat de France d’aviron. Il crée un club dans le quartier populaire « des Fontaines ». Cette influence sportive accompagnera Magali qui participera à des compétitions de patinage artistique, son entraineur n’est autre qu’Alain Giletti ancien compétiteur aux Jeux Olympiques.

Il lui propose une orientation en sport étude, elle refusera mais participera à des compétitions les week-ends. Elle est plutôt littéraire que scientifique, après le B.E.P.C. et poursuit une 2nd scientifique, mais elle ne sent pas à sa place puis en 1ère A1 PHILO elle passera son diplôme Baccalauréat au Lycée Descartes en 1993.

La petite fille de l’horloger gardera toujours ce rapport particulier au temps. Elle aime prendre son temps. Ses centres d’intérêts sont le patinage et l’aviron, sport de glisse… sur l’eau.

Depuis 1993, Magali exerce des petits boulots : entraineur à la patinoire, cantinière, employée à Décathlon ou au self de l’Université, ou elle assurera également quelques cours.

En 1996 : Elle s’inscrit en Faculté des métiers de Géographie, I.U.T. Métiers du Livre (trois années d’études). Elle est intéressée par la recherche.

De la formation à la vie professionnelle

1997 : rencontre avec Julien Marro-Dauzat qui deviendra son compagnon. C’est à Aix-en-Provence qu’elle retrouve Séverine Davalle qui l’aidera à passer ses difficultés et cela se conclura par une Licence une Maîtrise puis un D.E.A. en Géographie Urbaine. L’objet de recherche sera : la Participation des Habitants à la construction de leur Territoire sur le secteur de l’ex-ZUP n°1 de Marseille, le Grand Saint-Barthélemy.
Le postulat de base est que tout habitant possède une connaissance de son territoire qui lui donne une compétence pour être un acteur de l’élaboration des projets Urbains.

En 2001, en collaboration avec Sandra Ben Brahim, son terrain d’étude est Font Vert et le milieu associatif du secteur.

2002 : D.E.A. toujours en collaboration avec Sandra, à l’Université d’Aix-Marseille. Elle travaille également à la M.F.A. et contribue à l’animation de Citoyens et Logement, aux côtés de Jordi Deulofeu. C’est la période où elle côtoie tous les travailleurs sociaux du Grand St Barthélémy.

2003 : Magali s’implique sur l’ouvrage du Comité Mam’Ega, sur M. Tir marchand de Bien, au côté de Karima Berriche ; elle participe également à l’élaboration de l’exposition autour de l’Histoire de l’Urbanisme et de la Concertation sur le quartier.
Le collectif Inter-Copropriétés, issu de l’Espace Logement de la MFA, se crée en association : Magali intègre le poste de chargé de développement de la structure qui travaille sur la problématique des copropriétés dégradées marseillaises.

2005 : Magali et Julien vive alors à la Belle de Mai. Le 13 mai, Magali donne le jour à Baptistin, le premier petit marseillais de la famille.

2007 : L’opportunité d’un plus grand appartement amène la famille à St Henri, En 2009, Magali veut reprendre une activité sportive : elle attaque le Karaté, dans le club de son fils.

2013 : C’est une petite fille prénommée Meï qui vient agrandir la famille donner une petite sœur à Baptistin… Magali est toujours la seule salariée du Collectif Inter-Copropriétés ce qui lui donne l’occasion d’exercer un travail avec une grande variété… Ce qui n’est pas toujours facile ! Elle est tout autant sur le montage de demandes de subventions pour les projets de l’association, que sur la dispense de formation, de l’animation à destination des jeunes habitants des copropriétés sur lesquelles intervient l’association.

Ses axes de travail sont ainsi :

La formation pour les locataires et les copropriétaires
L’organisation de réunions d’information sur la santé et l’habitat, avec des interventions dans les écoles.
L’animation partenariale sur l’amélioration du cadre de vie en partenariat avec l’A.D.D.A.P.
Les Ateliers d’animations de rue
L’organisation de Fêtes des voisins

Mais son cœur de métier reste de stimuler l’implication des habitants, sur ce qui les concerne, afin qu’ils ne soient pas étrangers à ce qui fait leur quotidien.

Magali dénonce le fait que la puissance publique se soit retirée de la problématique des copropriétés qui se sont dégradées. Elle tente d’appuyer des associations de résidents et de locataires sur des moments de lutte.

C’est notamment le cas des habitants de la copropriété du Mail-Bâtiment G, qui n’a plus d’eau chaude et plus de chauffage depuis plusieurs mois.

A ce jour, Magali ne manque pas de travail face aux problèmes croissants liés à la crise économique d’un territoire déjà fragilisé.

Texte : JP Ega